D’après le baromètre 2017 du centre de médiation et d’arbitrage de Paris (CMAP), on constate une progression d’année en année du recours à la médiation conventionnelle, qui consiste à régler un désaccord sans saisir la justice, mais avec la possibilité de se faire assister d’un avocat.
Il semble, au regard des montants des enjeux des dossiers concernés que les entreprises font de plus en plus confiance à ce mode de résolution des conflits. En effet 31 % des cas avaient un enjeu supérieur à 1 million d’euros en 2017 contre 25 % en 2016.
Le nombre de médiation augmente chaque année
En parallèle, la médiation en entreprise ou médiation sociale traite les conflits de relations interpersonnelles au travail. Le nombre de recours à cette technique de résolution des conflits est également en nette augmentation depuis 2016 selon le centre de médiation et d’arbitrage de Paris.
Si le nombre de médiation est en hausse, en revanche, le taux d’accord et la durée des médiations restent le même depuis plusieurs années : 71 % des dossiers ont abouti à un accord en 2017 à l’issue d’une médiation, qui dure en moyenne 15 heures.
Près de 30 % des dossiers de médiation ne trouvent donc pas d’issue, ou plus justement, n’aboutissent pas à un accord signé par les parties. Mais pour les professionnels, tels que le président du réseau Médiation-Net, Éric Charlemagne, parler de taux d’échec n’est pas approprié (lire l’article).
Philippine Arnal-Roux
Lire aussi :
Médiation et conciliation : des moyens pour résoudre les conflits
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