A l’issue de la troisième conférence sociale en lien avec la crise sanitaire, le 15 mars 2021, le Premier ministre a annoncé la réactivation de la prime Macron. Mise en place en 2018 pour répondre à la crise des gilets jaunes, reconduite par la loi de finances 2020, cette prime exceptionnelle de pouvoir d’achat avait été assouplie par une ordonnance en avril 2020, pour se terminer au 31 août de la même année. La prime Macron 2021 permettra donc ainsi à nouveau aux employeurs de « récompenser » les salariés ayant travaillé pendant l’épidémie en leur octroyant une prime totalement défiscalisée.
__________________
Consulter les offres de formation Négociation d’accords
__________________
Une prime exonérée fiscalement et de cotisations sociales
Tous les salariés pourront bénéficier de cette prime Macron 2021, mais le gouvernement précise qu’elle devra être versée en priorité aux travailleurs de deuxième ligne, c’est-à-dire les salariés aux plus bas salaires (employés de caisse, boulangers, agents de sécurité, travailleurs à domicile, etc.).
Son montant sera exonéré fiscalement et socialement dans la limite de 1 000 euros. Il pourra être exonéré jusqu’à 2 000 euros, à condition que :
- soit l’entreprise ait conclu un accord d’intéressement d’ici à la fin 2021. L’objectif étant que cette prime ponctuelle ne se substitue pas à un dispositif pérenne de partage de la valeur.
- soit la branche, ou l’entreprise, ait conclu un accord de revalorisation des métiers dits de la deuxième ligne, comprenant par exemple, un accès à la formation, une revalorisation de la rémunération, l’amélioration des conditions de travail, etc.
_______________________
Consulter les offres de formation Gestion des représentants du personnel
_______________________
Sur quels critères sera versée la prime Macron 2021 ?
Comme l’an dernier, le montant de la prime peut être modulé en fonction :
- de la rémunération,
- du niveau de qualification ou de classification,
- de la durée du travail
ou - de la présence dans l’entreprise
Ces conditions s’apprécient sur les douze mois précédant le versement de la prime.
Cependant, le contexte sanitaire introduit le critère des conditions de travail liées à l’épidémie de Covid 19. C’est tout l’intérêt de cette aide.
Le Questions-réponses du ministère apporte quelques illustrations aux différentes hypothèses pouvant être envisagées. Ainsi, il est possible :
- De majorer la prime pour l’ensemble des salariés ayant continué leur activité pendant la période d’urgence sanitaire et/ou pour les personnes ayant été au contact du public. Dans ce cas, l’appréciation sur 12 mois des conditions d’octroi de la prime ne s’applique pas.
- De différencier le niveau de la prime des salariés ayant continué leur activité en télétravail de celui versé à ceux qui ne pouvaient pas recourir au télétravail et ont dû se rendre sur leur lieu de travail. Il est même possible de réserver la prime à cette dernière catégorie et d’exclure les salariés en télétravail.
- De majorer la prime pour les salariés ayant été astreints de se rendre sur leur lieu de travail habituel pendant une large part de la période d’urgence sanitaire, par rapport à celle versée à des salariés ayant subi ces conditions de travail pendant une plus courte période.
Autres articles dans la même catégorie :
-
Forfait-jours. Les modalités du contrôle du temps de travail doivent être précisées
-
Indemnité d'activité partielle. Le taux de 70 % est maintenu
-
Titres-restaurant. Les dérogations prolongées jusqu’au 28 février 2022
-
L'e-dialogue social ou comment les partenaires sociaux se sont adaptés
-
Port du voile en entreprise. L'importance de la clause de neutralité dans le règlement intérieur
-
Peut-on encore licencier un salarié non vacciné ?
-
Une annexe déontologique est tout aussi opposable que le règlement intérieur
-
Déficit de l’entreprise. Le CSE est en droit de déclencher un droit d’alerte économique
-
Licenciement abusif. La preuve issue d’une vidéo n’est pas recevable
-
La Pro-A, un outil pour former et fidéliser les salariés