L’Ademe a publié un guide rassemblant tous les gestes essentiels et l’attitude éco-responsable nécessaire pour réduire l’empreinte environnementale en entreprise.

Illustration du guide éco-responsable de l’Ademe. DR
Les déplacements au bureau génèrent 12 millions de tonnes de C02. L’utilisation de l’informatique compte pour 21 % de la consommation d’électricité tandis que le chauffage représente 50 % de l’énergie consommée au bureau. 120 à 140 kg : c’est le poids des déchets produits annuellement par un salarié du secteur tertiaire. Quant à la restauration collective, elle est à l’origine de 120 g de gaspillage par repas et par personne.
Ces chiffres, rappelés par l’Ademe, démontrent l’importance d’agir de manière « éco-responsable » au bureau. Dans un guide de 35 pages, l’agence recense les gestes à adopter pour réduire l’empreinte environnementale de la vie de bureau. Les leviers sont aussi nombreux que les sources de consommation et de gaspillage. Il est à noter que de nombreux labels existent pour engager les entreprises dans des démarches structurées : ISO 14001, référentiel EMAS, EnVol, 1.2.3. Environnement…
Gare aux outils numériques
La bureautique est un premier sujet d’attention en raison de l’impact des équipements informatiques. « Passer de 2 à 4 ans d’usage pour une tablette ou un ordinateur améliore de 50 % son bilan environnemental », rappelle le guide. Rallonger la durée des appareils passe par un ensemble de gestes quotidien (équipements de protection, bon usage des batteries, etc.) ou par l’emploi de matériels reconditionnés. Selon l’Ademe, un ordinateur portable consomme moins qu’un ordinateur fixe. La consommation de papier, qui n’a pas diminué malgré la progression des outils numériques, doit également être surveillée.
Adopter des pratiques saines en matière de navigation en ligne et d’envoi d’e-mails est également nécessaire pour réduire les consommations d’énergie. Cela passe par le tri de mails, l’élimination de spams, la réduction de la taille des pièces jointes, mais aussi par l’usage modéré des moteurs de recherche. L’Ademe invite à n’utiliser le cloud qu’en cas de nécessité et invite aussi à l’éco-conception des sites internet.
Le forfait mobilités durables mis en place par 20 % entreprises |
![]() Illustration du baromètre Ademe sur le forfait mobilités durables. DR Le forfait mobilités durables est un nouveau dispositif – issu de la loi d’orientation des mobilités – permettant de bénéficier de l’aide financière de l’employeur pour les déplacements domicile-travail (à vélo, covoiturage ou autres services de mobilités partagées). L’Ademe a établi un baromètre pour connaître son niveau de mise en place dans les entreprises. Voici une synthèse des principaux résultats :
Les résultats de cette enquête menée pour le compte de l’Ademe du 26 janvier au 22 mars 2021 auprès de 1 240 personnes, essentiellement des DRH d’entreprises privées, ont été publiés sous la forme d’un baromètre en avril 2021. Les décrets d’application dans le privé et les fonctions publiques ont été publiés le 9 mai 2020 et le 9 décembre 2020, dans le contexte spécifique de la crise de la Covid 19. |
Bureau éco-responsable. Les effets « rebonds » du télétravail
L’éclairage, le chauffage ou la climatisation demeurent aussi des sources de gaspillage dont l’usage doit être limité au strict nécessaire.
Premier poste d’émission de gaz à effet de serre des activités de bureau, les déplacements domicile-travail peuvent être réduits via l’incitation à des mobilités plus vertueuses. Le forfait mobilités durables est exonéré d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales jusqu’à 500 euros par an et par salarié. Via ce forfait, l’employeur prend en charge les transports en vélo, covoiturage, véhicules en libre-service, transports en commun. Quant à la mise à disposition gratuite de vélos, elle donne droit à une réduction d’impôt pour les entreprises.
S’il permet de réduire les déplacements, le télétravail n’affiche pas un bilan totalement positif pour l’environnement. Les « effets rebonds » liés à l’augmentation des micro-déplacements autour de son lieu d’habitat et la tentation de s’installer plus loin de son lieu de travail sont en cause. Le travail à distance exige aussi d’adapter ses pratiques numériques : ne pas allumer les vidéos en visio, privilégier le Wifi à la 4G, modérer le recours au streaming… Les pratiques d’économies d’énergie, d’eau et de chauffage doivent aussi être renouvelées à domicile.
Catherine Abou El Khair
*Sommaire du Guide pratique éco-responsable au bureau de l’Ademe
- Où agir ?
- Bureautique : limiter les gaspillages
- Internet, e-mails : garder le contrôle
- Le bureau : un lieu de vie et de partage
- Les déplacements : plus économes et plus sereins
- Et à la maison en télétravail ?
- Agir individuellement et collectivement en écocitoyen.
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