Concrètement, pour les naissances à partir de 1er juillet, ou celles qui ont eu lieu avant, mais qui étaient prévues à partir de cette date, le père ou le second parent bénéficiera de 25 jours de congé paternité indemnisés par la sécurité sociale, ou 32 jours en cas de naissances multiples, contre seulement onze jusqu’ici. A ceux-là, s’ajoutent les trois jours de naissance déjà rémunérés par l’employeur.
Sept jours deviennent obligatoires
Selon le décret paru au Journal officiel du 12 mai 2021, qui détaille les modalités, la durée minimale prévue est fixée à sept jours pris immédiatement à compter de la naissance.
Ensuite, les 21 jours restants et indemnisables seront « fractionnable en trois périodes d’au moins cinq jours chacune. Les périodes de cessation d’activité donnant lieu au versement d’indemnités journalières sont prises dans les six mois suivant la naissance de l’enfant. »
Selon un rapport de l’Igas (inspection générale des affaires sociales), il a été constaté que trois pères sur dix ne demandaient pas toujours leur congé paternité à la naissance de leur enfant pour des raisons professionnelles. C’est pour cette raison qu’une partie du nouveau congé paternité, sept jours, devient obligatoire.
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La France est parmi les pays les plus avancés sur le congé paternité
L’objectif de cette mesure est d’inciter les pères à s’impliquer davantage dans la prise en charge des enfants et des tâches domestiques, de rééquilibrer ainsi la répartition des tâches au domicile et de réduire les effets néfastes de l’arrivée d’un enfant sur la carrière professionnelle des femmes.
L’allongement du congé paternité en France s’inscrit dans la continuité d’une directive européenne en 2019, visant à instaurer l’égalité hommes-femmes dans le milieu professionnel, en fixant le congé paternité à 10 jours minimum à l’échelle de l’Union européenne d’ici au 2 août 2022.
La France, avec quatre semaines de congé paternité remonte désormais parmi les pays d’Europe les plus avancés.

Photo : Unsplash
Source : Vie publique / Caf
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